CONSEIL INTERNATIONAL DU DROIT DE L’ENVIRONNEMENT
CHAIRE DE NORMANDIE POUR LA PAIX
COMMISSION MONDIALE DU DROIT DE L’ENVIRONNEMENT DE L’UICN
Symposium international sur le droit de l’environnement vendredi 3 septembre 2021
La deuxième journée du colloque international sur la paix avec la Nature s’est ouverte sur la thématique “Renouveler les fondements des droits en harmonie avec la nature et le droit des générations futures”.
Emilie Gaillard a présenté sa thèse sur le droit des générations futures et sa mise en œuvre. Corinne Lepage a exposé sa Déclaration universelle des droits de l’humanité reposant sur les principes de responsabilité, de pérennité du vivant, de dignité humaine et d’équité intergénérationnelle. Ensuite, James May a retracé l’histoire de la reconnaissance des droits de la nature au niveau local, national et international. Pour finir, Stéphane Pessina a dévoilé son approche juridique mésologique des droits de la nature insistant sur la nécessité de changer de paradigme.
Ensuite, un panel international s’est exprimé sur les good stories et l’harmonisation du droit avec les systèmes naturels de la Terre. Durwood Zaelke a insisté sur la nécessité de s’unir pour préserver l’Ozone Stratosphérique (IGSD) et l’importance du rôle de la science dans sa protection. Andrew David Raine du programme des Nations Unies pour l’environnement s’est ensuite concentré sur la présentation des points clés du programme de droit de l’environnement de Montevidéo et son lien avec les good stories. Enfin, Sasha Koo-Oshima de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture a relié le rôle de l’eau dans la production alimentaire, la santé animale, humaine et environnementale et présenté l’action de la FAO.
Prof. Yann Aguila et Marie-Cécile De Bellis ont pris la parole sur la question du “Pourquoi les Etats hésitent-ils à reconnaître des “droits”? Ils ont présenté leur ouvrage “Ce qu’un Martien voit en nous: pourquoi la Terre a besoin d’un Pacte mondial”. Dans ce dernier, les auteurs exposent les limites de l’action in ternationale dans le domaine de l’environnement.
L’après-midi, les premiers panélistes ont abordé la thématique d’une réponse aux crises “existentielles” de la Terre. Justice Michael Wilson a insisté sur les intérêts de créer une commission sur la crise climatique et la motion 003 associée. Ensuite, Prof. Elisa Scotti du Réseau mondial de lutte contre les pandémies (GPN) est revenue sur la nécessité de préserver la biodiversité pour éviter la propagation et transmission des maladies infectieuses des animaux aux êtres humains (zoonoses). Christopher Sudol et Prof. David Forman ont ajouté qu’il était également essentiel de préserver les savoirs faire et connaissances des peuples autochtones et de reconnaître enfin leur existence dans l’Histoire. Cela suppose plus que jamais de renoncer à la doctrine de la découverte. Pour finir, la crise de l’énergie et le programme de l’UICN ont été abordés par John Notoris, Carly Hopkings et Prof. Richard L. Ottinger.
Le panel suivant s’est intéressé aux défenseurs de la nature, spécialement à ceux qui ont perdu la vie pour la défense de leurs droits, de la nature, et des terres où ils vivaient. Antonio Benjamin, Patricia Mbote, Antonio Oposa, Smita Narula ont dénoncé l’inaction des gouvernements face à l’appropriation et la destruction, restées impunies, des territoires et des écosystèmes et ont rendu hommage aux victimes de leur combat pour le vivant.
Enfin, ce colloque international de la paix avec la Nature s’est achevé en beauté avec un message vidéo de paix avec Tony Oposa, complété par le message d’espoir de Prof. Emilie Gaillard.