L’évènement Stockholm+50, qui a eu lieu les 2 et 3 juin dans la capitale suédoise, s’est tenu en l’honneur de la commémoration de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement humain de 1972 et a célébré les 50 ans d’une action environnementale mondiale globale. En reconnaissant l’importance du multilatéralisme dans la lutte contre la triple crise planétaire de la Terre – le climat, la nature et la pollution – cette réunion internationale visait à orienter les actions politico juridique en faveur d’une planète saine pour la prospérité de tous.
En tant que membre de la campagne Wolrd’s Youth for Climate Justice (WYCJ) et stagiaire à la Chaire Normandie pour la paix (CNP), j’ai eu la chance d’assister à cet événement sur l’intégralité des deux journées. La CNP a été créée afin de développer la diplomatie scientifique en lien avec la société civile. Le Président Tony Opposa a imaginé cette action spécifique pour demander un avis consultatif à la CIJ (Cour internationale de justice). Sur ce thème, un Moot Court a été organisé en 2016 à la Cour Suprême d’Hawaii. Depuis 2020, la jeunesse a pris les devants. Plusieurs membres de l’équipe de la WYCJ étaient présents : Mert Kumru, Laure-Marine Vioujard, Jule Schnakenberg, Samira Ben Ali et moi, Sophie Pecqueur. Pourquoi ? Puisque nous visons à saisir la CIJ pour demander un avis consultatif sur le lien entre le changement climatique et les droits de l’homme et la responsabilité des États sur cette question, l’événement a été une occasion énorme pour nous d’obtenir plus de visibilité, de rencontrer de nouveaux partenaires ainsi que des personnalités influentes qui pourraient nous aider dans notre mission.
Jour 1
L’événement proposait trois types de conférences tout au long de la journée : la session plénière, les événements parallèles ainsi que les réunions et conférences virtuelles dans la salle « Action hub ». Nous avons décidé de diviser notre groupe en deux. Samira Ben Ali, qui est également étudiante à Sciences Po Rennes, et moi nous sommes concentrées sur les événements parallèles et avons choisi les conférences dont les sujets avaient un intérêt pour les questions que nous traitons. Lors de chaque conférence, nous repérions des interlocuteurs clés que nous interpelions une fois les conférences terminées pour leur parler du mouvement et leur expliquer quel type de soutien nous recherchons, en espérant que certains d’entre eux seraient intéressés pour devenir nos « Friends of the Initiative ». La première conférence à laquelle nous avons assisté jeudi matin portait sur « La gestion des déchets en tant que question urgente à aborder au niveau local et municipal pour atteindre les objectifs de développement durable et lutter contre le changement climatique ». Nous y avons rencontré Abdulla Naseer, Ministre d’État à l’Environnement, au Changement climatique et à la Technologie des Maldives. Il a manifesté son soutien et nous espérons sincèrement entretenir le contact avec lui, dans l’idée que les Maldives se joignent à la liste des États qui soutiennent l’AOP.
Après le déjeuner, la plupart des conférences auxquelles nous voulions assister étaient déjà au complet. Nous nous sommes donc rendues à la dernière conférence qui n’affichait pas salle pleine, dont le thème était « Les jeunes guidant les stratégies de réponses à la COVID-19 et à la relance post-COVID ». Après la conférence, nous avons réussi à établir de nouveaux contacts, avec notamment Cristina Romanelli, Chargée de programme Biodiversité, Changement climatique et Santé à l’Organisation mondiale de la Santé, ainsi que Juan Pablo Celis Garcia, Coordinateur du programme pour la jeunesse au Programme des Nations Unies pour l’Environnement. Ensuite, nous sommes restées dans la même salle pour assister à une dernière conférence que nous ne pouvions pas manquer, à la fois en raison de certains intervenants que nous souhaitions rencontrer et en raison du thème de la conférence « Se réunir pour assurer la santé pour tous et pour la planète : l’engagement des Nations Unies à faire progresser le droit de l’homme à un environnement sain ». À cette occasion, nous avons rencontré Maria Osbeck, spécialiste principale du programme Environnement et climat de l’UNICEF.
Pour terminer la journée, nous avons programmé une réunion d’équipe à 17h, invitant également les jeunes que nous avions rencontrés durant la journée qui nous avaient fait part de leur intérêt et de leur curiosité pour la campagne. Ce rassemblement était un moment privilégié pour résumer ce qui a été fait par les cinq d’entre nous au cours de la journée, réfléchir à des stratégies efficaces pour le lendemain et aussi de faire le point sur l’état d’avancement général de la campagne. Ce dernier point nous a permis de faire le pont avec les quatre « nouvelles recrues » présentes à la réunion et de présenter dans les grandes lignes le mouvement et ses objectifs. Par ailleurs, ces derniers viennent de pays où la WYCJ n’avait pas encore de jeunes activistes, à savoir le Brésil, la Malaisie, l’Albanie et le Danemark. Nous sommes très heureux d’accueillir de nouveaux militants pour nous aider dans notre travail de plaidoyer dans l’objectif de réunir le plus grand nombre de votes de pays possible pour faire passer l’avis consultatif (AO) à la CIJ en septembre 2022.