La conférence « Journée de la Terre – Faire la paix avec la Terre pour les générations actuelles et futures » a été ouverte par Pascal Buléon, directeur de la Maison de la Recherche en Sciences Humaines à Caen, qui a souligné la pertinence de l’excellente recherche que la Chaire Normandie pour la paix a développée pour contribuer aux efforts de faire la paix avec la Terre.
L’événement a été consacré à la présentation des résultats des travaux développés par la Chaire Normandie pour la paix dans ses différents axes de recherche, à savoir : Processus de changement des droits fondamentaux et des systèmes juridiques ; Bonnes histoires ; Justice climatique ; Peuples autochtones ; Éducation aux droits et devoirs des générations futures ; Éthique environnementale ; Bioéthique ; Justice transitionnelle et questions environnementales ; Indicateurs juridiques ; Économie et droit de la conservation, de la protection et de la restauration de la nature ; Représentation et défense des générations futures ; la boussole des possibles. Émilie Gaillard, coordinatrice générale de la CNP, a présenté les axes de recherche, en indiquant les chercheurs impliqués dans chacun d’eux, ainsi que la collection de publications lancée par la CNP, qui comprend les ouvrages suivants, publiés chez Peter Lang : Vol. 1 – Legal Actions for Future Generations, Émilie Gaillard et David Forman (eds.), 2020 ; Vol. 2 – Mesurer l’effectivité du droit de l’environnement. Des indicateurs juridiques au service du développement durable, Michel Prieur et Christophe Bastin (dir.), 2021 ; Vol. 3 – Measuring the Effectivity of Environmental Law. Legal Indicators for Sustainable Development, Michel Prieur and Christophe Bastin (eds.), 2021; Vol. 4 – Midiendo la efectividad de la Legislación Ambiental. Indicadores jurídicos al servicio del desarrollo sostenible, Michel Prieur y Christophe Bastin (eds.), 2021 ; Vol. 5 – Regards croisés sur le(s) transhumanisme(s), Émilie Gaillard et Amandine Cayol (dir.), 2021.
Elle a également présenté les projets en cours, ainsi que les projets futurs, qui comprennent une publication sur l’éthique environnementale, un projet récemment approuvé sur le transculturalisme et les générations futures, l’université d’été qui se tiendra en septembre, et la création d’un master sur les droits des générations futures et la transition juridique, qui peut atteindre le niveau international s’il est soutenu par les partenaires stratégiques de la CNP. L’événement a également vu la participation d’Alyn Ware (virtuellement) et de Nicole Ann Ponce, qui ont expliqué le Global Youth Movement et la stratégie consistant à aller en justice pour revendiquer le climat comme un bien commun mondial, sur la base de l’équité, des droits de l’homme et des droits des générations futures, ainsi que d’Alexandra Aragão (virtuellement), qui a présenté la nouvelle ligne de recherche sur la recherche et l’innovation juridiques responsables, en invitant tout le monde à envoyer des contributions pour la publication en cours d’organisation. De plus, Leslie Cloud, par le biais d’un enregistrement vidéo, a expliqué le travail en cours de développement dans le domaine de la recherche sur les peuples autochtones.
En outre, le professeur Nicholas Robinson a présenté les résultats de la semaine de brainstorming à Mohonk qui, alignée sur l’idée de recherche responsable, visait à discuter de la manière de développer un nouveau type de recherche ayant un effet pratique, compatible avec la contribution universitaire à l’ère de l’Anthropocène, prenant en compte les générations futures et cherchant à atteindre la paix avec la Terre.
Il a affirmé l’importance de reconnaître les connaissances et la sagesse des peuples autochtones et de les intégrer dans le processus de prise de décision. Il a souligné l’importance de la coopération internationale et le message véhiculé par la CNP, qui joue un rôle clé en comblant le fossé pour relier l’agenda environnemental mondial à l’agenda local. Il a également souligné l’importance d’utiliser l’Assemblée générale des Nations unies comme stratégie pour diffuser le mouvement qui est déjà en cours pour transformer la pensée environnementale et rétablir la paix avec la Terre, et a également mis en évidence l’organisation d’un événement parallèle à la Conférence Stockholm+50 pour approfondir ce sujet.
En outre, les certificats décernés par la CNP aux gardiens des générations futures ont été présentés. Les certificats ont été remis à Gustave Speth, fondateur du World Resources Institute ; David Boyd ; Julia Olson et Mary Wood, auteurs de l’affaire Juliana contre les États-Unis ; John Knox, entre autres (qui d’autre ?).
L’événement a également bénéficié de la présence de Nicolas de Rivière, Ambassadeur et Représentant permanent de la France auprès des Nations Unies, qui a souligné l’engagement actif de la France dans la lutte contre le changement climatique, et exprimé la volonté de la Mission française à New York de poursuivre la mobilisation en faveur de la paix avec la nature, et de David O’Connor, qui a abordé l’importance de la diplomatie environnementale pour atteindre les objectifs de développement durable.