Jour 2 : Les droits des générations futures : des déclarations aux processus de métamorphose des systèmes de droits de l’homme.
Approches théoriques – la nécessité de principes et de droits transgénérationnels
Le deuxième jour de l’université d’été, les professeurs Emilie Gaillard et David Forman ont accueilli les participants et ont repris la conversation sur l’importance des fondements juridiques soutenant les droits des générations futures.
«We can’t just rely on ethical practices but must ensure that there is a legal basis. »
Nous avons eu l’honneur d’avoir la présence de Corinne Lepage, ancienne ministre française de l’environnement et ancienne députée européenne, comme membre de notre panel pour partager avec nos participants et étudiants le tribunal d’opinion unique qu’est le Tribunal international Monsanto.
Le tribunal a été convoqué par la société civile pour mettre en lumière les implications juridiques des activités de la société Monsanto. Il s’agit d’un événement clé pour soutenir le travail de protection des droits des générations futures. Agir en justice pour les générations futures
Le professeur David Forman, président du groupe, a présenté le contexte de la formulation et de l’évolution de la CNP. Il souligne l’approche et le cadre interculturels et interdisciplinaires qui sous-tendent la CNP et encourage l’importance d’un processus dialectique pour aborder ces questions complexes. Il partage les éléments du livre Legal Actions for Future Generations et fournit une feuille de route à nos participants.
Mise en œuvre des droits des générations futures – L’Institut judiciaire mondial
Nicholas Robinson, président émérite de la CNP, a parlé du rôle du système judiciaire pour remédier aux violations des droits environnementaux. Il a parlé aussi des évaluations des besoins dans divers pays qui ont mis en évidence les limites des systèmes judiciaires. Cela a conduit à l’institutionnalisation de la pratique du droit de l’environnement par la formation des avocats et des juges, notamment par des ateliers et des symposiums. Cela a conduit à la création d’un institut mondial de l’environnement – organisé par et pour les juges.
L’idée est de renforcer les tribunaux et de leur donner le pouvoir d’offrir un recours. Cette activité mondiale a mis en évidence les défis auxquels est confronté notre système judiciaire pour remédier aux violations des droits des générations futures par le biais des droits environnementaux. À l’heure actuelle, l’institut judiciaire mondial ne compte pas de participation mondiale de juges, mais les progrès sont en bonne voie.
The One Health en réponse au chaos de l’éthique et du droit
Bénédicte Boyer Beveviere, maître de conférences à l’Université Paris 8, propose une discussion intéressante sur la convergence entre l’éthique, la santé et le droit. Elle a partagé le concept de #onehealth et encourage les participants à évoluer dans leur réflexion au milieu du chaos. Elle a réitéré : » Reconnaître le chaos de l’éthique, changer notre pensée et nos méthodes, et aller vers la transformation de l’humanité. «
La session sur le Conseil des droits de l’homme de l’ONU et l’examen périodique universel
Alyn Ware, membre du World Future Council, a partagé son point de vue sur l’importance de l’Examen Périodique Universel (EPU) en tant que processus unique qui implique un examen périodique des dossiers des droits de l’homme des 193 États membres des Nations Unies. L’EPU est une innovation importante du Conseil des droits de l’homme qui repose sur l’égalité de traitement de tous les pays.
Faire de l’équité intergénérationnelle une réalité
Nous avons terminé la journée par un message inspirant de Mme Edith Brown Weiss, professeur émérite à l’université de Georgetown. Elle a donné un message sur la façon de faire de l’équité intergénérationnelle une réalité et a exhorté les participants à être les voix de l’équité et à promouvoir une innovation numérique responsable. Elle a expliqué comment nous devrions réguler notre utilisation des produits techniques et garder le contrôle de nos propres pensées. C’est la raison d’être de l’université d’été de la CNP: promouvoir un discours sain entre les générations, comprendre et apprendre les uns des autres, respecter les opinions divergentes et travailler en collaboration pour résoudre les problèmes environnementaux complexes.
Ornella Seigneury – Université des Antilles
« Au-delà de la qualité des conférences, j’ai rencontré des gens formidables et me suis fait des amis avec qui je pense collaborer sur de futures publications. J’en garderai un souvenir mémorable. »
Christopher Sudol – École de droit Elisabeth Haub de l’université Pace
« Ce sujet a mis l’esprit au défi. En se concentrant sur les systèmes de changement, ce segment a fourni des compréhensions importantes sur la façon de mettre en œuvre le changement et les droits des générations futures. »