La Plateforme de consolidation de la paix de Genève, l’Environmental Peacebuilding Association, l’Université pour la paix, l’Union internationale pour la conservation de la nature Commission sur la politique environnementale, économique et sociale, le Conseil international du droit de l’environnement, Swedwatch, le Groupe de travail pour la paix et le développement (FriEnt) ont organisé un évènement intitulé « MAKING PEACE WITH NATURE ENVIRONMENTAL PEACEBUILDING FOR SUSTAINABLE DEVELOPMENT” à Stockholm le 31 mai 2022. La Chaire Normandie pour la Paix (CNP), représentée par Emilie GAILLARD, coordinatrice générale de la CNP, était également co-organisatrice de l’évènement. Narinder KAKAR, observateur permanent de UPEACE après de l’ONU, Prof. ROBINSON, Chair emeritus, ayant déjà assisté à la conférence de Stockholm de1972, ainsi que le Doyen Juan Carlos SAINZ BORGO de l’université de UPEACE étaient aussi présents à la conférence au nom de la CNP.
Sous la présidence de Carl BRUCH, avocat international de l’environnement et membre du Environmental Law Institute, l’objectif de cette conférence était de construire un échange entre les praticiens et les décideurs de l’environnement et la communauté de la paix et de la sécurité sur l’interdépendance de la consolidation de la paix et de la transformation des conflits avec l’environnement et le développement durable. Lors de cette session, des approches concrètes et pratiques à l’intersection de la consolidation de la paix environnementale, de la sécurité et du développement ont été présentées, pouvant par la suite être reprises dans les futurs forums d’élaboration des politiques.
La conférence a débuté par un retour sur la conférence de Stockholm de 1972 et les leçons que l’on peut en tirer sur ces cinquante années passées. De nombreux invités se sont par la suite succédés pour discuter autour de thématiques différentes selon leurs propres expertises.
Juan Carlos SAINZ-BORGO a à cette occasion présenté l’établissement qu’il dirige et les valeurs sous-jacentes portées qui se raccordent totalement avec les thématiques traitées lors de la conférence. Créée par la résolution 35/55 de l’Assemblée générale des Nations Unies, l’Université pour la paix forme des leaders pour la paix depuis quatre décennies. Basée à San José au Costa Rica, c’est une institution académique mondiale unique avec plus de 2 000 anciens élèves originaires de plus de 120 pays. Grâce à ses programmes de maîtrise et de doctorat, l’UPEACE forme les futurs dirigeants à explorer et à formuler des stratégies et des pratiques dans divers contextes pour s’attaquer aux causes des multiples problèmes affectant le bien-être humain et mondial, et ainsi contribuer aux processus de maintien et de consolidation de la paix. L’institution est chargée de faire des rapports d’activités devant l’Assemblée Générale de l’ONU tous les ans en septembre à New York.
Elaine HSIAO, Université d’État du Kansas et Commission des politiques environnementales, économiques et sociales de l’UICN, revient sur des expériences et témoignages poignants, évoquant notamment les mouvements de populations et d’animaux, qui traduisent l’importance d’agir vite face au changement climatique et à la dégradation de nos écosystèmes.
Pour aller au-delà de la constatation alarmante qui concerne l’état de notre environnement, “We need to see what works and how we make things change“. C’est autour de cette idée qu’a ensuite enchaîné le panel d’invité. La coordinatrice générale de la Chaire Normandie pour la Paix Émilie GAILLARD a invité à développer une approche transgénérationelle des droits et des devoirs fondamentaux afin de préserver non seulement les intérêts des générations actuelles mais aussi de celles à venir. Cela ouvre une nouvelle ère qui appelle à l’instauration d’une matrice juridique ouverte à la protection de l’avenir.
Les participants-invités ont aussi découvert le livre blanc sur l’avenir de la consolidation de la paix environnementale. Annika ERICKSON-PEARSON, community manager et co-autrice de ce White paper sur “The future of environmental peace building“, nous rappelle l’objectif de cet ouvrage, fruit d’un long travail de 18 mois et co-écrit par 180 auteurs, qui vise à orienter les futures politiques et à délivrer un message fort et ambitieux en vue de la conférence Stockholm+50.
En fin de session, Vanessa MURPHY, conseillère juridique auprès du Comité international de la Croix-Rouge, Doug WEIR, chercheur et directeur de l’observatoire des conflits et de l’environnement, ainsi que Britta SJOSTEDT, professeure à l’Université de Lund, ont partagé leurs travaux et expertise sur la nécessité d’intégrer la protection de l’environnement dans les stratégies militaires en cas de conflit armé, soulignant que beaucoup reste encore à faire en la matière.