New York, 24 septembre 2019
De jeunes volontaires de toutes les régions du monde ont déposé aujourd’hui une action en justice inédite pour les générations futures.
Des habitants de la Terre concernés déposent une action en justice inédite pour les générations futures.
Sur la photo, on voit les jeunes avocats et étudiants en droit (de gauche à droite) – Shannon Peters (Océanie), Nicole Ponce (Asie), Miranda Steed (Europe et Amériques), Tarini Mehta (Asie du Sud et Afrique) – qui ont déposé la pétition populaire. L’avocate Tanya Ramiro, qui représente le consulat des Philippines et la mission des Nations Unies, reçoit la pétition. Gabriel Cohen, jeune volontaire de Fil-Am, tient un drapeau philippin.
Les jeunes demandent l’avis de la Cour Internationale de Justice (CIJ) sur les devoirs des États envers les générations futures face à la crise climatique.
L’équipe mondiale d’étudiants en droit bénévoles, de jeunes avocats et de simples citoyens, soutenue par une équipe de conseillers principaux en droit de l’environnement, s’est rendue à la mission des Nations Unies aux Philippines à New York pour déposer la pétition. Ils revendiquent se représenter eux-mêmes, représenter d’autres habitants de la Terre concernés et les générations futures. Ils demandent l’avis de la Cour Internationale de Justice (CIJ) sur la question :
« Dans cette crise climatique, quels sont les devoirs des États en vertu du droit international envers les générations actuelles et futures ?
À l’occasion du sommet de l’ONU sur le climat, les jeunes du monde entier ont exprimé leur soutien à l’action en justice que Greta Thunberg et compagnie ont déposée hier (23 septembre) à l’ONU. Ils demandent aux gouvernements du monde entier de prendre des mesures fortes, sérieuses et durables pour faire face à l’urgence climatique et l’accepter.
Les Philippines
Le dépôt de pétitions mondiales à partir de la Mission des Philippines a une grande signification symbolique. Les Philippines – un groupe d’îles situées à l’ouest de l’océan Pacifique – sont les plus vulnérables aux effets destructeurs de la crise climatique. En novembre 2013, elles ont été frappées par le typhon Haiyan (Yolanda), le plus puissant typhon de l’histoire à avoir touché terre, avec des vents de plus de 300 kilomètres à l’heure. Les Philippines connaissent aujourd’hui des phénomènes météorologiques extrêmes, des inondations intenses, une pénurie d’eau, des conditions proches de la sécheresse et une montée rapide du niveau de la mer.
Il y a près de 30 ans, la Cour Suprême des Philippines a confirmé le droit légal des enfants et des générations futures d’intenter une action devant un tribunal. La Cour a statué que chaque génération a le devoir de s’assurer que les générations futures continueront à disposer des sources de vie que sont la terre, l’air et l’eau – le DROIT de la vie.
Il s’agissait d’une ramification d’une affaire alors ridicule déposée en 1990 par 43 enfants philippins, agissant en leur propre nom et au nom des générations futures. Résistant aux puissants intérêts de l’industrie, ils ont intenté un procès pour faire cesser l’exploitation forestière dans les dernières forêts tropicales anciennes du pays.
Quelle est la prochaine étape ?
C’est le début d’un voyage de volontaires du monde entier. « Il n’y a pas de cœur plus fort qu’un volontaire ».
Ils mobiliseront au moins 10 millions de signatures pour soutenir la résolution de l’Assemblée Générale des Nations Unies pour l’avis consultatif de la CIJ. Ils s’associeront à d’autres groupes de jeunes et à des habitants de la Terre concernés pour inciter leurs gouvernements à opérer un changement véritablement transformateur. Ce changement doit rapidement et radicalement changer la mentalité actuelle qui brûle la Terre, au sens propre comme au sens figuré. Ce changement doit avoir lieu dans la production d’énergie, la production alimentaire, le transport, l’utilisation des terres, la restauration des forêts et des zones marines, la conservation des zones humides, entre autres.
Des représentants d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine, d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Océanie envoient également des courriels, des tweets et des lettres par courrier postal à leurs chefs d’État, membres du Parlement, missions des Nations Unies et ministres. Ils exigent, de manière captivante, que des mesures fortes, sérieuses et durables soient prises pour faire face à la crise climatique et l’accepter pour eux-mêmes et pour les générations à venir.