Intervention du Cacique Ninawa en conférence plénière, le vendredi 1e octobre, dans le cadre du 3e focus de cette plénière « La paix est l’affaire de tous », aux côtés de représentants d’ONG et de la jeunesse mondiale.
La paix mondiale est aujourd’hui déstabilisée par l’émergence de menaces aux formes multiples qui dépassent largement le cadre des conflits entre États. Le Conseil de Sécurité de l’ONU, érigé en symbole du multilatéralisme, est régulièrement tenu en échec par des blocages institutionnels et apparait comme l’apanage de grandes puissances d’un monde dépassé. Sans pour autant dresser le constat de son inefficacité totale, il est aujourd’hui nécessaire de régénérer les logiques de ce système qui s’essouffle.
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, l’édification d’une gouvernance mondiale construite autour du dialogue entre États au sein des institutions internationales a largement contribué à la résolution de conflits internationaux. Aujourd’hui encore, États et institutions onusiennes conservent une place essentielle dans la gouvernance de la paix, mais ils ne peuvent plus prétendre au monopole. Alors que nous faisons face à une crise mondiale dont les conséquences sanitaires, sociales et économiques pèsent sur la paix mondiale, réinventer le multilatéralisme dans le monde d’après est primordial.
Reprendre la paix en main nécessite d’associer plus largement de nouveaux acteurs, reflétant davantage nos sociétés, pour aboutir à une représentation plus équilibrée tant d’un point de vue thématique que géographique. Les États et les institutions ne peuvent plus agir seuls dans un monde où la paix est l’affaire de toutes et tous !