L’Observatoire des droits territoriaux des peuples autochtones (ODTPI) de la Commission nationale des territoires autochtones (CNTI), en alliance avec la Chaire Normandie pour la Paix et le Polo Bogota de l’Institut des Amériques (IdA), réalisera la transmission de deux webinaires avec l’analyse du point 1 de l’Accord de paix final, signé en 2016 entre l’État colombien et la guérilla des FARC-EP, désormais démobilisée. Ce thème sera abordé sous l’angle des savoirs ancestraux, dans le domaine des droits de la nature et des droits des générations futures.
Le système colombien de justice transitionnelle issu de l’accord de paix mérite d’être observé pour diverses raisons. L’intégration des approches différentielles dans cet accord, y compris les approches ethniques, territoriales et environnementales, est sans précédent. Cependant, de nouveaux conflits socio-environnementaux ont éclaté au détriment des droits des populations locales et de la nature. Les droits territoriaux des peuples autochtones sont particulièrement touchés.
À travers ces deux webinaires, nous souhaitons mettre en évidence l’imbrication de différentes normativités pour aborder la justice transitionnelle dans un sens interculturel et faire entendre la voix des mouvements ethniques, notamment des communautés indigènes qui continuent à résister de diverses manières. La rencontre sera un exercice interculturel avec des dialogues entre des représentants de la Commission nationale des territoires indigènes et des chercheurs métis, colombiens et français
1er panel : Paix, environnement et droits de la nature dans le post-accord de paix colombien
Le 21 juillet à 17h30
L’économie extractive, la fermeture de la frontière agricole et la déforestation sont des dynamiques qui violent les droits territoriaux des peuples autochtones et vont à l’encontre des droits de la nature qu’ils défendent.
Afin de réfléchir à la relation particulière entre les droits de la nature et les droits des peuples autochtones, il est prévu de mettre en évidence les connaissances propres de ces derniers en matière de paix, qui trouvent leur origine dans leur lien avec leurs territoires. En ce sens, pour être durable et soutenable, la consolidation de la paix doit inclure des concepts profonds et pluriels qui incluent la vision de la terre et du territoire défendue par les peuples autochtones.
Introduction
- Laetitia Braconnier, co-présidente de la commission « justice transitionnelle » de l’Association des juristes franco-colombiens.
- Victor Tafur, membre de l’équipe de recherche de la Chaire pour la paix de Normandie, en tant que directeur de l’axe « Paix, justice transitionnelle et enjeux environnementaux ».
Intervenants :
- Intervenant national : Ricardo Camilo Niño Izquierdo-Arhuaco, Écologiste et maître en développement rural, Secrétaire technique autochtone du CNTI.
- Intervenant régional : Julio Cesar Estrada (yo no lo pondría en mayúsculas, por armonizar el formato con los nombres de los otros participantes.) – Délégué autochtone du CNTI et de la Commission européenne : Territoire, environnement et changement climatique Coordinateur de l’Organisation nationale des peuples indigènes de l’Amazonie colombienne
- Intervenant international : Émilie Gaillard (Chaire Normandie pour la paix et Sciences Po Rennes) : La justice transitionnelle face au droit de l’environnement et aux droits des générations futures.
Modérateur: Luis Miguel Gutiérrez, co-président de la Commission Justice Transitionnelle de l’Association des Juristes Franco-Colombiens et membre de l’équipe de recherche de la Chaire de Paix de Normandie (Chaire Normandie pour la Paix?), dans le domaine « Paix, Justice Transitionnelle et Enjeux Environnementaux ».