Événement consacrée aux droits des générations futures.
A l’invitation du Haut Commissariat à la Protection des Droits, membre du Conseil d’administration du réseau francophone depuis 2018, la Principauté a accueilli les 12 et 13 juillet une grande Rencontre internationale des Ombudsmans et Médiateurs de la Francophonie (AOMF). Cette Rencontre de Monaco, dont les travaux ont été ouverts par S.A.S. le Prince Albert II, a été consacrée à explorer de façon prospective le rôle que pourraient endosser les institutions publiques et indépendantes de protection des droits, dans la défense des droits des générations futures, à l’aune de la nécessité de plus en plus impérieuse de pouvoir faire entendre leur voix face à l’accélération partout dans le monde des crises sociales et environnementales qui menacent d’hypothéquer leur avenir de façon irréversible. Ainsi, pendant 2 jours, les représentants de plus d’une trentaine d’institutions publiques et indépendantes se sont retrouvés.
Le Prince Albert II a souligné l’intérêt des réflexions engagées pour les générations futures à l’ouverture des travaux de la Rencontre de Monaco, c’est ainsi qu’il a cité Émilie GAILLARD, la coordinatrice générale de la Chaire d’Excellence Normandie pour la Paix, qui en tant qu’experte invitée, a ouvert les discussions le premier jour de la rencontre avec sa présentation intitulée : Démocratie et équité transgénérationnelles : quelle représentation pour les générations futures ?
S’inscrivant dans le droit fil des priorités de l’O.I.F. liées à la protection de l’enfance et de la jeunesse et de l’engagement du Prince Souverain pour la préservation des écosystèmes et de la biodiversité, cette thématique, discutée au cours de la première journée, fait également écho à une actualité internationale foisonnante ces derniers mois, marquée par des décisions judiciaires inédites en Allemagne, en Belgique et en France notamment, sous l’impulsion de collectifs citoyens, pour contraindre les Etats à accélérer la mise en œuvre des mesures de lutte contre le réchauffement climatique.
La seconde journée a été consacrée à des échanges autour des enjeux liés à la protection des droits fondamentaux en période de pandémie et Anne EASTWOOD, Haut Commissaire à la protection des droits, a mis aux voix la Déclaration de Monaco à l’issue de la Rencontre. Celle-ci a été adoptée à l’unanimité pour faire le bilan des réflexions engagées et proposer des pistes de solutions visant à mieux prendre en compte et protéger les générations futures.